| Je suis assez d'accord avec Pascal. je pense que le regain d'intérêt pour la campagne de Mai-juin 1940 (au-delà des polémiques d'après-guerre sur les rôles des uns et des autres qui se sont éteintes au fur et à mesure des décès des protagonistes), est à mon avis plus général : il s'agit d'un regain d'intérêt en France pour l'histoire militaire en général (il y a qu'à voir le succès des ouvrages sur la Renaissance ou sur le Premier Empire...). En effet, l'opinion publique semblerait commencer à changer d'avis et à ne plus considérer les passionnés d'histoire militaire (au sens large, donc de maquettes, d'uniformes, de fouilles...) comme des militaristes (fachos ou OAS au choix ) ou au mieux des ados attardés... Rappelons-nous que dans les années 50, pour obtenir une chaire de sociologie des guerres, Gaston BOUTHOUL un des pionniers d'une matière aujourd'hui "trustée" par les anglo-saxons avait dù inventer un nom la Polémologie (ça veut dire guerre, mais c'est en grec donc ça passe ).... à la même époque, l'histoire militaire prenait aux USA, en Israël ou en Grande-Bretagne une avance qu'elle a encore... aussi bien dans les universités que dans le grand public (quoiqu'on en dise, c'est à mon avis lié). Ce renouveau d'intérêt est donc à relativiser : à mon avis c'est plus un "rééquilibrage" logique et commun au continent (France, Allemagne...) qu'un réel engouement nouveau. Indépendamment de cette évolution, il convient de rappeler que les réseaux de distribution des livres et fascicules sont absolument pas ouverts aux éditions de livres de guerre : si vous sortez une revue, avec les NMPP, vous pouvez tout de suite viser une présence nationale, si c'est un livre, il faut le vendre et le faire connaître sur le net et attendre que des libraires vous contactent pour vous en commander (parfois en 2 exemplaires !). cela peut décourager, surtout si vous avez fait des investissements (photos, profils...) ! Donc c'est vrai la matière est là, mais le modèle économique ne lui permet d'éclore convenablement, en privilégiant les magazines qui ressortent toujours les mêmes sujets et les mêmes documents (à quelques exceptions près) par rapport à de vrais travaux fouillés. Et je ne suis pas sûr que les choses puissent fondamentalement bouger (je vois mal la FNAC ou Virgin créer dans tous ses magasins un rayon histoire militaire d'un étage...). C'était juste mon avis (un peu long comme d'hab'). CM |
|
| shermanologue de garde a écrit :
Exact, la mayonnaise prend. Je pense que ce n'était pas le cas avant car tout était uniquement en langue française (et n'était ensuite jamais traduit par des éditeurs anglophones) et de diffusion trop restreinte. Ce qui ne veut pas dire que la diffusion était facile à assurer... Comme le reste du monde ne savait même pas que c'était sorti et donc pouvoir manifester son intérêt, on était en plein cercle vicieux. Avec internet (pour la commande, en 3 clics par carte), et les forums de discussion internationaux), ça se passe mieux. |
Il faut tout de même relativiser. L'intérêt naissant pour les blindés français est de l'ordre du char "exotique" au même titre que le char finlandais ou belge. Mais les choses avancent et c'est le principal et à force d'en parler, de plus en plus de gens découvrent nos chars et ce n'est que justice ! Il reste un travail énorme à faire, j'en veux pour preuve l'exclamation d'un internaute américain dasn un post consacré au B1 bis Tamya : "le camouflage trois tons n'a donc pas été inventé par les allemands ?" Pascal |
|