| Excellent sujet lancé par Laurent ! Alors pendant qu'on y est, quelqu'un peut me cosnseiller des références sur le sujet général de la balistique (canon, poudre,blindage, etc ...) Ma seule documentation sur le sujet se limitant aux articles des HS Raid sur le s blindés modernes (déjà de bons articles à mon avis, mais qui laissent l'intéressé sur sa faim) Gilles |
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| Laurent a écrit :
Donc, si j'ai bien compris cela sert aussi à augmenter, artificiellement, la surface d'appui des gaz propulsants l'obus en plus celle de la culasse. |
Les gaz propulsifs poussent derrière l'obus (il y a un "joint" sur l'obus constitué d'habitude de 2 anneaux en métal ductile, du cuivre par exemple) et cela tout au long du tube (la culasse ne sert qu'à résister à l'explosion elle-même et elle est fermée par le coin de culasse, l'étanchéité aux gaz étant assurée par la douille) et c'est à la sortie de ce tube qu'ils sont utilisés en partie pour contre-balancer le recul. Et quand il n'y a pas de douille, allez-vous me rétorquer ? Il y a un "coussin" amianté qui s'écrase et joue le même rôle. On le voit sur les grosses pièces. Les douilles étaient récupérées car en général en métal cuivré, donc rare ! Les Allemands ont testé des douilles en métal ferreux mais ils avaient des problèmes d'extraction (dilatation due à la chaleur). Ce fut notamment le cas pour leur 88 (voir le Profile spécial sur le canon où j'ai appris toutes ces belles choses ! ) |
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| shermanologue de garde a écrit :
Le nom précise bien que c'est un "frein" posé à la bouche du canon. Un frein car les gaz nés de l'explosion de la poudre (ce qui crée un recul au titre du phénomène physique d'action-réaction), qui propulsent l'obus, viennent frapper la partie intérieure du frein de bouche ce qui induit une poussée vers l'avant ; elle vient réduire le recul d'un "certain" pourcentage (une dizaine de mémoire). Les Allemands ont souvent utilisé le système pour pouvoir "sous-calibrer" le système traditionnel de recul : autrement dit, si pas de frein de bouche (il se dévisse) pas de tir !!! Sauf peut-être l'obus explosif qui est tiré avec une charge de poudre inférieure à celle de l'obus perforant (qui lui est basé sur l'énergie cinétique). Si maintenant nous en venons au cas des US, dont vous connaissez des exemples de canons sans PUIS avec ce fameux frein de bouche, il faut savoir qu'il s'agissait surtout pour eux d'un blast deflector, autrement dit de faire ce que Laurent évoquait : faire que le souffle (plus que les flammes, les poudres modernes étaient "flash less" pour des raisons de discrétion [mais les poudres Allemandes étaient meilleures à cet égard, leur industrie chimique n'était pas réputée pour rien]) soit redirigé vers les côtés et ne soulève pas un gros nuage de poussière. Hugh J'ai dit ! |
Exemple pratique: sans son frein de bouche (Mündungbremse) le 88 du Tigre II était inutilisable. |
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